Article paru dans VAR-MATIN le samedi 16 février 2008.    lire l'article en PDF

Deux Corrensois marchent sur les
plates-bandes de Microsoft

«Nous n'avons qu'une seule limite : notre imagination. » Cette phrase, pleine d'ambition, lancée par Alex Gimenez souligne, sans exagération, le potentiel du logiciel exploité par sa société.
Creartbox, née à Correns l'an dernier, est l'une des rares entreprises françaises à développer la technologie « Multi-Touch » en utilisant son propre programme déposé. Cet outil informatique, nommé « AAASeed », permet à une personne d'agir sur un environnement virtuel sans utiliser ni souris, ni claviers, ni aucun autre périphérique externe. « Il suffit d'une unité centrale, d'une webcam et d'un vidéoprojecteur. Le logiciel analyse les images et permet l'interactivité, en temps réel, entre l'homme et l'ordinateur », détaille Miko Marandon, cofondateur de la société.
Un restaurant ou un bar interactif ?
Les applications sont innombrables. Dans le cadre d'un concert ou d'une chorégraphie, Creartbox peut habiller la scène d'un décor numérique dont les ondulations se calquent sur le son ou sur les mouvements des danseurs. L'année dernière, le programme a servi lors de l'inauguration d'un immeuble parisien ; les images projetées sur les murs s'immobilisaient au feu rouge, et s'intensifiaient selon la densité de la circulation.
A une échelle plus petite, il est possible d'imaginer un restaurant interactif : les clients consulteraient le menu en touchant la table. Même principe pour comptoir de discothèque ; le zinc électronique réagirait au moindre déplacement de verre. Le barman pourrait aussi contrôler l'ambiance de la salle à la manière de Tom Cruise dans Minority Report?
 

De 20 000 à 25 000 euros

Microsoft travaille depuis plusieurs années sur le projet « Surface », un PC piloté par écran tactile. Mais, contrairement aux applications rendues possibles par le logiciel AAASeed, son ordinateur nouvelle génération n'est pas encore sur le marché.
Par ailleurs, alors que la firme américaine vise un produit standard, destiné aux particuliers, Creartbox joue la carte du sur-mesure, tant au niveau du design de l'objet qu'en terme de possibilités offertes.

L'entreprise travaille avec un menuisier et un ferronnier capables de fondre l'appareil dans n'importe quelle ambiance. Le coût du module complet, d'un à deux mètres carrés, avec applications spécifiques, varie entre 20 000 et 25 000 €.
Alex Gimenez et Miko Marandon sont actuellement en discussion avec une importante société cannoise dans l'événementiel. Le prototype, installé à Paris, attend le feu vert pour rejoindre le Var. Reste à trouver une structure qui adhère au projet et accepte d'investir. « La première société qui nous fera confiance risque de casser la baraque », assure Alex Gimenez. Compte tenu des possibilités offertes par leur système, leur agenda pourrait très vite saturer.

Tanguy Cohen

Var Matin

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